"Arpenter le potager" ©2009
Tontes et réserves sur végétation rudérale.
Maro Avrabou et Dimitri Xenakis conçoivent une installation
à échelle paysagère dans le potager du Château de Méréville.
Cette oeuvre se construit en collaboration avec l'IDEMU (Institut
de l'écologie en milieu urbain).
Si ce Parc pittoresque est construit sur un principe aléatoire
(une fausse-vraie nature), le potager est un espace à la lisière de
l'industrie et organisé selon des règles géométriques.
Il s'agit bien de deux mondes différents: d'un coté le Parc, espace
fictif et d'agrément; de l'autre un lieu
de production.
La mise à l'écart du potager et son vide nous ont interpellés.
Nous avons tenu compte de sa configuration géométrique et de
lla végétation présente et avons décidé de
rythmer ces grandes
parcelles non cultivées.
Le choix du mode opératoire s'est porté sur un geste ancien;
bien connu des jardiniers: Le traçage au cordeau.
Un geste ayant toute sa place en un tel lieu.
Sur cette base seront éffectuées des tontes successives qui
laisseront en réserve se développer des "Bosquets" et des
"bandes" de la végétations locale.
Des sélections dans le vivant, en quelque sorte.
Elles seront surlignées de grillage coloré de chantier, appliqué
au sol.
Un inventaire des espèces qui y prospèrent apportera un regard
autre sur la friche et sur son vide apparent.
Par avance, nous remercions tout particulièrement Eric Decavel.
Plus bas, nous donnons quelques éléments sur la mission confiée à
ll'IDEMU dans le parc. www.dimitri-xenakis.com
Ci-dessus, des vues du parc du Château: Faux enrochements, grottes, faux ponts et parc de style Pittoresque.
Le marquis Jean-Joseph de Laborde,initiateur de cet ensemble, avait souhaité que le potager soit déplacé et mis à
l'écart du Domaine.
Ci-dessous: Le traçage de quelques 4500 M2 de parcelles
Quelques mots sur l'IDEMU.
Le Conseil Général, propriétaire du Château et du Domaine a la volonté politique d'entretenir le parc tout en
favorisant la réinsertion
professionnelle. Cette orientation doublée d'un souci de ne créer qu'un faible impact
sur l'environnement l'a conduit à missionner l'IDEMU pour une gestion différenciée des espaces, qu'ils
soient naturels ou paysagés.L'institut se trouve ainsi chargé d'études et d'entretient sur les zones de pairies,
les zones humides ou bien encore sollicitée sur des questions liées à l'hydraulique.
Ses compétences en botanique et en matière de faune l'amènent ainsi à opérer des constats physiques et écologiques.